mercredi 25 juin 2008

Russie | Chasser la Chine en Afrique

Un programme d'aide au développement de 500 millions de dollars pour l'Afrique marque une nouvelle démarche de la Russie pour rattraper l'expansion de la Chine en Afrique.
Selon Tom Wheeler, chargé de recherche à l'Institut sud-africain des affaires internationales, ''la Russie voit un moyen de renforcer son rôle dans un monde multipolaire en investissant dans les ressources minières de l'Afrique.'' La Russie devra rivaliser avec l'Europe, les Etats-Unis, l'Inde, la Chine, le Japon et la Corée du Sud pour obtenir les ressources de l'Afrique même si les intérêts géopolitiques sont toutefois différents : la Russie est riche en ressources, tandis que la Chine est relativement pauvre en ressources.
Pour Mikhail Afanasiev, ambassadeur de Russie en Ethiopie, qui a annoncé le programme d'aide au développement de 500 millions de dollars, la politique de son pays dans l'aide au développement internationale est d'abord de lutter contre la faim, la pauvreté, les maladies infectieuses dont le VIH/Sida, et de s'attaquer à d'autres problèmes relatifs au développement sur le continent, refusant de mentionner des domaines spécifiques, ou des pays qui bénéficieront directement de cette assistance.
Mais l'influence est longtemps intervenue dans les affaires d'aide. Avant la dissolution de l'Union soviétique, plusieurs pays africains étaient officiellement considérés comme ''orientés vers le socialisme'' : Algérie, Libye, Zimbabwe, Guinée-Bissau, Ethiopie, Madagascar, Bénin, Congo (Brazzaville), Angola, Mozambique, Tanzanie, Mali, Zambie et Cap-Vert. Par ailleurs, le Soudan, le Ghana, la Somalie et la Guinée étaient également considérés avant comme des pays socialistes.

Inter Press Service, 21 juin 2008

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