Extraits d'une interview d'Arvin Boolell, nouveau ministre des Affaires étrangères
Comment se passe votre prise de fonction au ministère des Affaires étrangères ? De nombreux dossiers à la fois urgents et importants attendent…
[...] Il y a, effectivement, beaucoup de dossiers importants, sensibles et qui demandent du temps pour être étudiés en profondeur. Il y a les accords de partenariat économique (APE), l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), les questions de souveraineté, l’intégration régionale…
Les APE sont, selon le leader de l’opposition, Paul Bérenger, d’un enjeu capital. Vers quoi s’avance-t-on ?
L’Union européenne (UE) est notre principal marché (67 % des exportations). Les APE sont donc cruciaux pour le pays. Toutefois, je ne partage pas toutes les craintes du leader de l’opposition dont celle sur la clause de most favoured nation. L’accord intérimaire n’est pas encore ratifié. La signature de cet accord intérimaire ne nous obligera pas à signer dans le court terme les APE complets. [...] S’il n’y avait pas d’accords intérimaires, le pays aurait pu se retrouver dans une situation difficile compte tenu du poids de l’Europe dans notre balance commerciale.
Lors de sa visite, la Commissaire européenne à l’agriculture, Mariann Fisher-Boel, a évoqué la possibilité pour Maurice de prétendre à une enveloppe globale de 1 milliard d’euros. Pourtant, notre niveau de développement ne peut justifier son éligibilité à une enveloppe destinée aux pays en développement dont les plus pauvres…
En fait, Maurice pourrait prétendre à cette enveloppe en invoquant sa vulnérabilité. Nous avons un high vulnerability index, comme de nombreux petits Etats insulaires en développement. Nous sommes un net food importer. Dans ce cadre, Maurice peut effectivement obtenir un financement pour la thématique sécurité alimentaire. Il pourrait considérablement nous aider à entamer une réforme structurelle de l’agriculture.
L'Express de Maurice, 25 septembre 2008
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