Lors du Sommet extraordinaire de la SADC, qui a lieu le 20 mai dernier, la nécessité de mettre en place un "processus politique ouvert à tous" a été accentuée, afin d'avancer vers une sortie de crise. Dans cette optique, une réunion doit être programmée au siège de la SADC, permettant la rencontre de l'ensemble des parties malgaches concernées. Cependant, comme le fait remarquer un professeur de sociologie malgache, André Rasolo, pour que la solution adoptée fonctionne et que Madagascar puisse sortir de la situation de crise existante, il est nécessaire que l'accord vienne des acteurs malgaches eux-même et non de l'extérieur. La Cnosc, Coordination nationale des organisations de la société civile de Madagascar, oeuvre dans ce sens, souhaitant une refondation de la république sur la Grande île et l'organisation d'élections crédible. Elle aimerait également un retour à la table des négociations de toutes les parties concernées par la crise afin de trouver une solution durable. Elle n'hésite pas non plus à émettre des critiques sur la feuille de route proposée par le Dr Leonardo Simão, qui selon elle ne permet pas de trouver une issue à la crise actuelle, continuant à entretenir l’ambiguïté existante.
Slate Afrique, 21 mai 2011