Une équipe de chercheurs scientifiques australienne a mis en évidence l'effet de l'injection de la bactérie naturelle Wolbachia, présente chez plus de 50% des invertébrés, dans l'organisme du moustique Aedes aegypti. Ces travaux, publié dans la revue scientifique Nature, révèle que cette injection rend ces moustiques résistant au virus de la dengue et du chikungunya. De plus, elle fait état du caractère dominant de cette bactérie, surnommée "pop-corn", dans l'environnement naturel de ces insectes. En effet, une fois relâché dans la nature ces moustiques modifiés se sont imposés sur les moustiques porteurs des virus, allant jusqu'à former 90% de la population, six mois plus tard. Ce résultat reste encourageant quant à l'avancée des travaux scientifiques pour luter contre ces virus. Il ne sera, toutefois, pas utilisable sur les moustiques présents à La Réunion, étant d'espèces différentes, Aedes albopictus et Culex pipiens. Cependant, selon Pablo Tortosa, Maître de conférence à l'Université de La Réunion et chercheur en Entomologie et Microbiologie au Centre de Recherche et de Veille que les maladies émergentes dans l'Océan indien (CRVOI), ces travaux de recherches vont permettre de freiner le développement de ces virus, dans les pays où ses moustiques sont présents, mais aussi de donner une orientation à la recherche réunionnaise dans ce secteur. Les chercheurs de l'île travaillent quant à eux sur le développement d'un croisement entre les espèces de moustiques locales et une espèce issue de Turquie dans l'optique de conception d'une espèce stérile.
Clicanoo, 1er septembre 2011